Le lycée des Métiers d’Art Bertrand Du Guesclin s’engage dans la sauvegarde du patrimoine
À Auray, des élèves du lycée Bertrand Du Guesclin travailleront à la restauration d’un objet appartenant au patrimoine morbihannais L’objet en question doit encore être choisi.
Mercredi 2 octobre, Philomène Vuillard et Yann Le Bozec ont présenté le déroulement du projet aux quinze candidats en formation dérogatoire au Brevet des métiers d’art.
Le lycée des métiers d’art Bertrand-Du Guesclin s’associe à la fondation « La sauvegarde de l’art français, » pour un projet de restauration d’un objet du patrimoine morbihannais. Dans le cadre de l’opération nationale « Le plus grand musée de France : les trésors mobiliers de nos communes », Les apprenants devront choisir l’une des quatre œuvres du patrimoine morbihannais qui leur ont été présentées mercredi 2 octobre.
Philomène Vuillard, déléguée de la fondation, était accompagnée d’Estelle Bréheret, du service patrimoine de la Région Bretagne, et de Diégo Mens, conservateur des antiquités et objets d’art au Département. Les deux collectivités financeront la restauration (par une entreprise spécialisée) de la pièce élue, à hauteur de 10 000 € pour la Région, le Morbihan en appoint avec la commune propriétaire de l’objet.
Le projet sera encadré par Yann Le Bozec, professeur d’arts appliqués et d’histoire de l’art, qui détaille : « Vingt élèves sont impliqués dans le projet : quinze élèves en première année de Brevet des métiers d’art ébénisterie, formation dérogatoire diplômante et cinq élèves en formation d’initiative locale préservation et entretien du patrimoine ». Yannick Chesnais, professeur d’ébénisterie et de restauration de mobilier, accompagne également le groupe.
Quatre projets sont soumis au vote : le tableau « Pardon de Notre-Dame de Lotivy », peint en 1931 par Marguerite Pauvert et actuellement accroché dans la salle du conseil de Saint-Pierre-Quiberon ainsi que la chaise à porteurs de Sarah Bernhardt, propriété de la commune de Palais, en voie de protection par les Monuments historiques.
S’ajoutent à ça, la « Vierge de Pitié », statue en bois polychrome du XVe siècle, propriété de la commune de Lorient (église Sainte-Thérèse, anciennement chapelle Saint-Armel de Keryado, détruite en 1930) et une voiture à bras d’incendie du XIXe siècle en bois et cuivre, conservée dans le local technique de la Ville de Landévant.
« Pour chaque projet, il y a une possibilité de choix parmi plusieurs niveaux de restauration », précise Diégo Mens.
Le calendrier s’échelonne sur toute l’année scolaire. Le 13 novembre, le groupe fera la tournée des quatre communes concernées (sauf pour la chaise de Sarah Bernhardt qui sera visible à Quiberon). Les mois suivants, les lycéens étudieront chaque objet en profondeur. « Le choix définitif sera fait par un vote suite à un concours d’éloquence où des groupes d’élèves défendront l’œuvre qu’ils ont étudiée devant leurs camarades. Seuls les élèves ont le pouvoir de décision pour attribuer cette dotation », précise Philomène Vuillard. À bon entendeur…
Article paru dans le journal LE TÉLÉGRAMME du 7 octobre 2024